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La narration dans la littérature, entre suspense, émotions et humour 

Aujourd’hui, je vous propose de plonger dans un aspect essentiel de tout roman : la narration. La manière de raconter une histoire impacte directement l’expérience du lecteur, que ce soit son immersion dans l’intrigue ou sa perception des personnages. De Zola à Franck Thilliez, chaque auteur utilise la narration pour susciter des émotions, entre suspense et humour, tout en donnant de la profondeur au récit.

Le point de vue narratif : richesse des perspectives

Le choix du point de vue est l’un des aspects les plus déterminants dans un roman. Zola, dans Germinal, fait appel à un narrateur omniscient pour offrir une vue d’ensemble sur la société, en détaillant à la fois les élites et les travailleurs. Cette méthode permet d’élargir le champ de vision, de créer une fresque sociale en déployant plusieurs perspectives.

En revanche, Franck Thilliez, dans Norferville, joue avec des points de vue multiples, créant un suspense haletant où chaque personnage dévoile une partie de l’intrigue, et où le lecteur est pris dans une spirale de révélations.

Me concernant, j’ai souhaité dans L’Autoroute des Destinées que la narration joue un rôle clé dans la façon dont le lecteur perçoit l’histoire et les personnages. J’espère que chaque point de vue, chaque choix narratif contribue à plonger le lecteur dans l’intrigue, tout en lui offrant une perspective unique sur les dilemmes et les émotions des protagonistes.

Le rythme narratif : tension, respiration et touches d’humour

Un bon roman sait alterner entre moments de tension et passages plus calmes, une respiration nécessaire pour maintenir l’attention du lecteur. Zola, dans ses récits, instaure un rythme qui monte en crescendo, les événements s’enchaînent jusqu’à une apogée dramatique. Thilliez, quant à lui, dose parfaitement les révélations pour garder le lecteur en haleine tout en lui laissant de courts moments de répit avant de repartir de plus belle.

Dans L’Autoroute des Destinées, j’ai cherché à jouer avec ce rythme. Certains moments du récit sont intenses, empreints de tension, tandis que d’autres laissent place à l’introspection, ou encore à un brin d’humour. Cet équilibre permet d’approfondir les personnages tout en maintenant une intrigue captivante. Même dans des situations difficiles, des dialogues humoristiques viennent alléger l’atmosphère, à la manière des répliques sarcastiques que l’on pourrait trouver dans des thrillers où le protagoniste tente de dédramatiser une situation.

La voix des personnages : authenticité et diversité

Chaque personnage doit avoir sa propre voix, une manière unique de s’exprimer qui reflète ses émotions et son caractère. Dans Norferville, Franck Thilliez réussit à donner une tonalité distincte à chaque protagoniste, traduisant ainsi leur personnalité et leurs angoisses.

Dans L’Autoroute des Destinées, la voix de chaque personnage évolue au fil de l’histoire. Marc, qui aime l’histoire, n’utilise pas des citations à chaque instant, mais seulement lorsque cela fait écho à son état d’esprit ou à ses réflexions du moment. Par exemple, une citation, de  Sacha Guitry,  surgit pour souligner son cynisme et son désarroi dans une situation précise. Les moments de citations ne sont donc pas superflus, mais ajoutent une dimension psychologique, renforçant le lien entre le personnage et le lecteur.

Références historiques et culturelles : un lien avec l’intrigue

Les références historiques apportent une profondeur supplémentaire à l’intrigue. Zola, dans Germinal, utilise des références socio-historiques pour accentuer les luttes de classe et les enjeux de l’époque. Thilliez, dans Norferville, ancre son récit dans une atmosphère réaliste grâce à des détails précis qui renforcent la crédibilité de l’intrigue.

Dans L’Autoroute des Destinées, j’ai voulu que les références historiques et culturelles sont utilisées avec parcimonie, mais toujours à des moments clés. Elles servent à montrer les dilemmes intérieurs des personnages et les décisions critiques qu’ils doivent prendre, comme lorsque Marc fait face à des difficultés financières et se remémore une citation qui l’aide à affronter le présent. Ces références ne sont pas omniprésentes, mais elles surgissent au bon moment pour refléter l’état d’esprit des personnages, rendant l’histoire plus riche et plus ancrée dans la réalité.

En conclusion

La narration est un pilier essentiel pour transporter le lecteur dans un roman. Que ce soit à travers le suspense haletant de Franck Thilliez ou la fresque sociale de Zola, la narration est un outil indispensable pour plonger le lecteur dans l’histoire.

Dans L’Autoroute des Destinées, j’ai voulu que la narration joue un rôle central dans la manière dont le lecteur s’immerge dans l’intrigue et comprend les personnages. J’espère que chaque point de vue et chaque choix narratif contribueront à renforcer cette immersion, tout en offrant une perspective unique sur les dilemmes et les émotions des protagonistes.

En tant qu’auteur débutant, mon objectif est de trouver cet équilibre narratif, afin que chaque élément serve à enrichir l’expérience de lecture et à faire résonner les émotions de manière authentique. J’espère que mes choix narratifs, tout en étant encore en phase d’apprentissage, permettront de toucher et captiver le lecteur.